Pas facile de caser 110 bougies sur le gâteau d’Alcéane ! Le bailleur social historique havrais n’est autre que l’héritier de l’Office public d’habitation à bon marché (OPHBM) créé par décret le 4 décembre 1914 qui deviendra ensuite l’Office public d’habitations à loyers modérés (OPHLM) dans les années 50.
1914 – 2024 : un 110ème anniversaire « Retour vers le Futur »
Depuis ses premières constructions (228 pavillons de la Cité Jardins de Haut-Graville) en 1922, Alcéane est devenu un véritable créateur de lieux de vie pour, aujourd’hui, plus de 32 000 locataires. Pour fêter la longue carrière de la belle dame, le directeur général Jean-Pierre Niot nous a convié à un voyage mémorable. Son arrivée en DeLorean (la voiture à voyager dans le temps de la trilogie Retour vers le Futur) a tout de suite planté le décor : cheveux ébouriffés et lunettes cosmiques sur le nez, le Doc revient du futur pour nous donner un aperçu de ce que pourrait être l’avenir du logement social chez Alcéane. Un grand moment, dans une autre dimension, à la fois drôle et passionnant !
A défaut de se suspendre aux aiguilles d’une horloge, Jean-Pierre Niot, le Doc d’un soir, nous a montré ses photos de vacances de son séjour dans le futur : les ascenseurs – exosquelettes à propulsion d’air comprimé de pets de vache, les constructions prioritaires en territoire marin, une farandole de maisons et d’appartements dans les nuages, … Alors, oui ! « Le Doc, il est toc toc » comme il le dit, à fond dans son personnage ! « Toc toc » mais nous autres Oodettes, on y voit du génie ! Un directeur général qui se donne autant sur scène avec dérision, passion ET vision : c’était pour nous une première !
Ensuite, les nombreux invités présents (salariés, partenaires, élus, artistes, …) ont pu découvrir un magnifique film d’entreprise mettant en valeur les opérations de construction et les réhabilitations réalisées. On comprend dans ses images à quel point les équipes d’Alcéane sont mobilisées pour toujours mieux répondre aux attentes de ses locataires et pour diversifier leur offre de logement.
Loger les plus démunis
Lors de son discours, Florent Saint-Martin, président d’Alcéane, a souhaité, lui aussi, se positionner dans le futur et imaginer ce que pourront être les 110 prochaines années du bailleur. Petit coup d’oeil dans le rétro, il a également rendu hommage à ceux qui ont initié l’une des plus grandes avancées sociales du XXe siècle : le logement social. Le rôle crucial de Jules Siegfried, négociant et homme politique havrais, a été souligné ; l’occasion pour nous de nous (re)cultiver sur cette grande figure française de l’immobilier !
Au Havre, ce nom nous est très familier. Mais quand nous empruntons chaque jour la rue qui porte son nom, nous rappelons-nous que cet homme a transformé la vie de millions de Français en rendant le logement digne accessible à tous ? Pas sûr !
« Rupture du continuum espace-temps » (tu l’as ?), on vous propulse un instant dans le passé, quoi : retour en 1878 ! Jules Siegfried, alors maire du Havre, démarre son combat politique qui sera essentiel : celui d’éradiquer les taudis en France. En 1894, il a instauré une loi qui servira de base à toutes celles qu’on connaît aujourd’hui pour inciter des établissements bancaires à faciliter l’accession au logement des foyers les plus modestes !
Un bailleur plus que centenaire et plus qu’emblématique
Retour en 2024 : c’est une grande fierté de célébrer cette « plus que centenaire » et de voir qu’elle a toujours bon pied, bon œil, la belle Alcéane !
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle était là (sous le nom d’OPHBM) pour reloger les sinistrés havrais avec la construction, notamment, de 900 logements sur le terrain du Fort de Tourneville. Et aujourd’hui, nom de Zeus ? Et bien, des opérations d’amélioration de l’habitat, de revitalisation de quartier, de construction sont en cours et ce, dans une vingtaine de communes autour du Havre, d’Yport à Deauville.
La célébration de cet anniversaire nous permet de regarder ce long chemin parcouru et d’admettre que plus de 15 000 logements et plus de 32 000 locataires plus tard, la passion pour le logement social et le « mieux vivre ensemble » coule toujours bien dans les veines de la belle dame Alcéane.