Dans le viseur de Cléo #4 :
Une actu fraiche et inspirante signée OODID x Cléo Faivre, une jeune professionnelle passionnée par son métier.
Qui n’a jamais rêvé d’avoir un chez-soi, à soi… mais sans renoncer à sa liberté ?
Propriétaire un jour, locataire toujours, investisseur malin ou nomade assumé : la Gen Z bouscule les codes de l’immobilier. Ils veulent des logements qui leur ressemblent, mais pas à n’importe quel prix, ni à n’importe quelles conditions.
Un nouveau sujet sur lequel Cléo s’est penchée pour vous, chers lecteurs et lectrices d’OODID.
On entend tout et son contraire sur la Gen Z et l’immobilier. Alors, est-ce qu’ils ont encore envie d’acheter ?
Ah, la fameuse question ! La Gen Z, c’est un peu la génération des paradoxes. Oui, beaucoup rêvent encore de devenir propriétaires, mais pas à n’importe quel prix et certainement pas de n’importe quoi. Ils veulent un logement qui a du sens : respectueux de l’environnement, bien placé (comprendre : proche d’un arrêt de tram ou d’un coffee shop branché) et surtout adapté à leur mode de vie. En gros, pas forcément une maison de 120 m² en rase campagne… mais pas non plus une chambre de bonne au 6e sans ascenseur.

Qu’est-ce qui les freine le plus ? Les prix, les crédits, l’engagement à long terme ?
Tout ça à la fois ! Déjà, l’apport personnel reste LE gros frein. Avec des loyers élevés, des jobs parfois précaires, et une vie où on change de ville, voire de pays, assez souvent, difficile d’économiser assez pour passer la porte de la banque. Ensuite, il y a le prix des biens, surtout dans les grandes villes. Et enfin, il y a une vraie question générationnelle : est-ce qu’on veut vraiment s’engager sur 25 ans, à l’heure où on change d’employeur et de mode de vie tous les trois ans ?
Est-ce qu’ils ont des solutions ? Ou on baisse les bras ?
On ne baisse pas les bras, non ! Certains dispositifs comme le prêt à taux zéro ou le bail réel solidaire peuvent les aider. D’autres se tournent vers les villes moyennes ou les périphéries, où les prix sont plus accessibles. Et surtout, la Gen Z explore des solutions innovantes : coliving, habitat participatif, investissement locatif dès qu’elle le peut, voire acquisition à plusieurs. Il ne faut pas sous-estimer leur capacité à inventer de nouvelles façons d’habiter.
Tu veux dire qu’ils réinventent la propriété ?
Exactement. La Gen Z n’achète pas pour cocher la case “propriétaire avant 30 ans” ; elle achète si ça colle à ses valeurs et à son mode de vie. Avec la montée du télétravail, du travail nomade et des déplacements fréquents, posséder un bien peut même être vu comme un frein. Donc on voit émerger des envies de propriété plus souples, plus partagées, moins “monolithiques” que chez les générations précédentes.
Donc, propriétaires un jour… ou jamais ?
Ce n’est ni “jamais” ni “tout de suite”. Une partie de la Gen Z accédera à la propriété, mais souvent plus tard et avec des critères différents. D’autres feront le choix assumé de rester locataires, pour préserver leur flexibilité, voyager, ou investir autrement.
Finalement, leur rapport au logement est plus fluide, plus pragmatique, et surtout plus en phase avec les transformations du monde du travail, entre télétravail, nomadisme et mobilité professionnelle. On est loin du modèle unique, et c’est peut-être tant mieux !
Merci Cléo pour cet éclairage ! Nous, les Y, élevées au rêve de la maison 3 chambres avec jardin, on comprend bien que la Gen Z ne joue plus avec les mêmes règles du jeu. Moins de briques, plus de sens : ils ne veulent pas juste un toit, ils veulent une vie qui leur ressemble !